08.2022 Rouvrir le monde Trans-positions avec Sarah Vozlinsky et Transat

TransPosition

Sarah Vozlinsky & Transat en partenariat avec La Compagnie Co-écriture et réalisation vidéo collective Marseille · août 2022 dans le cadre de Rouvrir le monde

Présentation du projet de résidence

Contexte et genèse du projet

Ce projet de résidence en structure est issu de la rencontre entre l’artiste et les membres de l’association Transat, en 2020 lorsque Sarah Vozlinsky avait proposé à une dizaine d’associations du territoire marseillais et de la région, qui militent sous diverses formes pour la réduction des violences sexistes et sexuelles2, à participer à la création collective d’une vidéo (cf. images extraites ci-dessous). L’écriture, le tournage et la post-production avaient été effectués en collaboration3 avec des participant·es volontaires issu·es de ces réseaux associatifs et militants. A la suite de cette expérience, Transat souhaite désormais inviter Sarah Vozlinsky pour une résidence de 3 semaines autour de sa démarche d’écriture et de création vidéo collective. Ainsi ce projet de résidence en structure vise à créer un espace-temps dédié de recherche-création et de partage des outils plastiques de l’artiste vidéaste avec les membres et usager·ères de Transat sur les transidentités. La création collective inscrite dans la pratique de l’artiste Cette résidence s’inscrit dans la démarche artistique de Sarah Vozlinsky de pratique collective, liant la co-production de formes plastiques au militantisme sur le territoire d’ancrage, associant les arts visuels aux sciences sociales et politiques. La pratique artistique est ici intrinsèquement définie par la relation entre l’artiste et les participant·es volontaires.

Description du projet

Les participant·es seront amené·es à écrire et réaliser collectivement une vidéo (50% du temps de résidence) : ils et elles développeront avec l’artiste une expérience d’écriture, de jeu, d’improvisation et de mise en scène, ainsi que la pratique de la caméra et du son. L’artiste mènera un travail de documentation et de capitalisation du processus de création collective. Les temps de recherche-création individuels (50%) seront dédiés à la poursuite du travail plastique (image fixe, image mobile et son) de l’artiste sur les façons de vivre la conscience des conditionnements hégémoniques et des différentiels de pouvoir. Il sera également employé à la poursuite du travail de recherche et d’écriture sur la pratique d’art en commun que développe l’artiste. Dans ce projet, il ne s’agit pas de proposer une succession d’ateliers récréatifs où les participant·es seraient mis en position d’appliquer plus ou moins passivement une pratique mais d’une mise en situation d’échange et de co-production dans laquelle “la participation relève (…) d’un travail de collaboration en présence avec l’artiste elle-même4, présente aux différentes étapes de réalisation, impliquant une relation incarnée avec l’artiste.”5 Par conséquent, les deux volets de la résidence – les temps collectifs et individuels – étant étroitement liés dans la pratique de l’artiste, ils sont pensés et conçus conjointement : ils se nourrissent réciproquement dans la mesure où le processus de participation active d’écriture et de réalisation vidéo est le médium de recherche-création de l’artiste durant ses temps de travail individuel.

Démarche artistique

« Mon travail explore l’invisibilisation des normes sociales, la responsabilité et la conscience humaines. Il s’interroge sur nos conditionnements sociopolitiques et leurs conséquences sur l’individualité et la·es communauté·s lorsqu’ils apparaissent comme neutres : étant ainsi adoptés, reproduits et transmis inconsciemment. Le partage et la collaboration sont omniprésents dans ma démarche. J’emploie la création d’images fixes et mobiles en coécriture avec des personnes et des groupes variés en tant que capture subjective de la réalité pour explorer comment notre perception du «réel» est une construction associant de multiples strates et mettre en exergue ces constructions lorsqu’elles sont hiérarchisantes et maintiennent des différentiels de pouvoir. Ma pratique associe sciences sociales, militantisme et arts visuels et s’inscrit dans la durée : je travaille souvent plusieurs années sur un même projet et/ou avec les mêmes personnes. J’ai travaillé dans plusieurs contextes sociaux et géopolitiques – le Tchad, l’Iran, la Corée du Nord et la France, où je déploie ma pratique depuis 2019 – comme catalyseurs d’une réflexion sur les conditionnements sociopolitiques contemporains et leurs conséquences. »

Sarah Vozlinsky

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