26.04.2017. 20h. Au cinéma Gyptis. Une diffusion sonore de Dominique Petitgand et le film Pas comme des loups de Vincent Pouplard (en leur présence)

• au cinéma Gyptis 135 rue Loubon 13003 • entrée : 5,5€
• À l’occasion de l’exposition de Dominique Petitgand, La fréquence du secteur présentée à la compagnie

 

• En partenariat avec Image de ville, Peuple et culture et Festival La première fois

• remerciements Marie Vachette – Vendredi distribution

diffusion sonore de Dominique Petitgand

À partir de la voix, de la parole, du silence, de bruits, de musiques, Dominique Petitgand  construit des micro-univers qui oscillent entre le réel et l’imaginaire, entre le souci de raconter une histoire à partir de presque rien, et la notion de “gros-plan”, de “visage sonore”. Souvent, le silence scintille et grésille, la présence et l’absence se confondent, l’innocence se révèle dans une violence crue… Il diffuse ses pièces sonores lors de séances dans l’obscurité, sur CD ou sous forme d’installations.

Pas comme des loups, Vincent Pouplard, 59’, 2016

Roman et Sifredi ont à peine 20 ans. Ils sont en mouvement, comme leur identité, entre exclusion et marginalité. Dans des lieux secrets, souterrains, squats, lisières de bois, sous des ciels nuageux ou des néons à faible tension, ils inventent leur vie, leur langage et leurs codes. Ils disent qu’ils ne seront jamais « quelqu’un » mais seront toujours « libres ».

Un texte de Dominique Petitgand sur Pas comme des loups

Pas comme des loups, pas comme des chiens non plus, pas comme des pères, pas comme des maris, pas comme des « bonjour je m’appelle monsieur ». Comme des quoi alors ? Comme des frères-oiseaux, peut-être ? Comme des joueurs de ping-pong verbal ? Des mangeurs d’oranges ? Des grimpeurs aux arbres ?
Je ne sais pas si je regarde un film, je ne connais pas l’histoire, il y a un tronçon de séquences, peut-être interchangeables, qui se suivent selon un fil obscur. Il me manque quantité d’informations, de repères, sur les identités, les lieux, les actions, pour amorcer un débat (que je ne souhaite ni lancer ni surtout entendre) sur une jeunesse, une perdition, une vacance coupable des projets et des buts, une errance d’aujourd’hui, un rien faire comme les autres (attention au vocabulaire, il y a des mots à ne pas dire).&
Ce que je vois et entends, c’est qu’à chaque plan, s’invente quelque chose, qui s’appelle peut-être cinéma et qui met en présence deux personnes (principalement) et un regard et une écoute. Et que tout ce monde cherche, chemine, joue. Cela est humain, jouissif, beau, libre et très marrant.
Et soudain le miracle : la caméra et le micro deviennent les outils des protagonistes-mêmes. Le film chavire, les personnages ont pris le volant et conduisent les entretiens eux-mêmes. Le cinéma se partage, ce n’est même pas généreux, c’est tout simplement normal – l’autonomie à l’oeuvre.
Le son est beau parce que la dispute est un jeu, une pensée qui circule, une musique. Les balles sont renvoyées, les mots sont des enjeux, pinaillés (écouter n’est pas entendre) et performés. L’image aussi est belle parce qu’elle ne montre pas tout, zig-zague, se fige, fait corps mais aussi s’éloigne. Le montage, enfin, est beau parce qu’il garde la meilleure séquence pour la fin. La fin, qui est un début, un départ, une tentative de définition, de postulat mais en négatif : par la litanie des « je ne serai pas », faire cercle autour d’un creux, fuir une vie, en inventer une autre.

 

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